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Rhizarthrose ou arthrose du pouce

Description

L’articulation trapézo-métacarpienne, qui constitue la base de la colonne mobile du pouce, joue un rôle capital car elle assure l’orientation du pouce et prend une part prépondérante dans le mécanisme de l’opposition entre le pouce et les autres doigts. La rhizarthrose correspond à une arthrose de cette articulation. Cette affection est fréquente car elle représente 10 % des arthroses des membres (c’est l’arthrose la plus fréquente au niveau de la main) et elle touche 9 femmes pour 1 homme.

Les causes sont variables :

  • le surmenage, les microtraumatismes, l’utilisation répétée de la pince pollicidigitale.
  • les facteurs génétiques et hormonaux.
  • les formes post-traumatiques (qui sont la conséquence de fractures de la base du métacarpien, du trapèze et surtout d’entorse et de luxation de la trapézo-métacarpienne).
  • plus rarement la cause est infectieuse secondaire à une arthrite, métabolique ou inflammatoire (PR).

La rhizarthrose est une lésion parfois asymptomatique

  • Typiquement la douleur siège à la base du pouce. Elle survient lors de l’utilisation du pouce, gênant la femme pour coudre, tricoter, broder, l’obligeant parfois à cesser ses activités. Elle n’irradie pas vers l’extrémité du doigt mais vers le poignet. La douleur est palmaire, radiale ou de l’éminence thénarienne, parfois dorsale. Au début c’est la principale cause d’impotence fonctionnelle. Il s’agit de maladresse, lâchage des objets ou de limitation des mouvements surtout de torsion, ne permettant pas par exemple d’ouvrir un bocal.
  • Plus rarement, la douleur est permanente, nocturne et s’accompagne d’une raideur matinale. Ces poussées inflammatoires sont rares et ne dépassent pas quelques semaines.
  • À un stade plus évolué s’installe la déformation qui s’apparente à une « bosse » à la base du pouce (la base du premier métacarpien se subluxe en avant et en dehors).

Traitements possibles

La radiographie confirme le diagnostic. On retrouve des micro-géodes dans la base du métacarpien et dans le trapèze, ainsi qu’une disparition de l’interligne articulaire.

Le traitement des poussées douloureuses qui émaillent le cours de la maladie est essentiellement médical (par la prise d’antalgiques, AINS, pommade ou gel anti-inflammatoire). Les infiltrations de corticoïdes ne sont indiquées que lors des poussées inflammatoires invalidantes.

La réadaptation fonctionnelle et l’hygiène articulaire sont importantes. Il faut éviter tout effort déformant et provoquant des douleurs ainsi que les mouvements répétitifs comme le tricot, la couture, les sports où l’on se sert d’une raquette. L’attelle est surtout indiquée avant l’installation des déformations (elle est le plus souvent en matériaux thermoformés).Elle sera utilisée dans la journée et surtout lors des poussées douloureuses car l’attitude antalgique se fait en adduction du pouce.

Les formes restant douloureuses, rebelles au traitement médical et invalidantes bénéficieront des progrès des techniques chirurgicales :

  • Chez les sujets plus jeunes ou travailleurs de force, nous avons le choix entre l’arthrodèse trapézo-métacarpienne et la trapézectomie.
  • Chez les sujets dont l’age est supérieur à 65 ans, à la demande fonctionnelle modeste, les prothèses trapézo-métacarpiennes peuvent être indiquées.
 

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